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Tout ce qui n’est pas de l’amour ou comment savoir si mon couple est toxique

Dernière mise à jour : 27 sept. 2023


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Nous n’avons pas toutes les mêmes besoins et les mêmes envies en amour, et c’est heureux, mais il y a un certain nombre de choses qui EN AUCUN CAS ne devraient exister dans une relation de couple, et il semblerait que très souvent, on ne le voit même plus.


Je parle de la violence sous toutes ses formes : physique, verbale et psychologique.


Et celle-ci parfois se décline parfois tellement subtilement, cachée ou noyée par l’attachement, la peur d’être seule, l’habitude ou les bons moments qui existent aussi, qu’on ne se rend même pas compte que ces comportements ne sont pas normaux.

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La relation commence et tout est merveilleux, quelques semaines, quelques mois.

Et puis par petites touches, la violence bien cachée jusque-là émerge : une critique par-ci par-là, un jugement sur notre façon de s’habiller, des tensions, un mot qui fait mal, puis quelques éclats un peu plus forts, un peu plus durs, un « un coup de sang », une « crise », et puis des mots d’amour, et les insultes reviennent.


On ne se sent pas bien mais on aime alors on ferme les yeux en espérant que c’est juste une mauvaise passe. Pourtant, des comportements de plus en plus instables se succèdent ; on les encaisse parce qu’une excuse et des pleurs viennent derrière, puis le chantage affectif : « ne me quitte pas où j’en mourrai, je ne peux pas vivre sans toi ! ». Ah c’est bien qu’il doit m’aimer alors.

Mais les mois, les années passent, et les crises et les situations de tension se répètent, mais on s’accroche parce que « souvent quand même ça se passe bien, et au fond je sais qu’il m’aime », mais on ne sait pas pourquoi, on commence à décrépir, et de plus en plus on est assaillie par l’idée qu’on n’est jamais assez bien, qu’on est moche, qu’on est une mauvaise épouse ou une mauvaise mère, qu’on a un problème, que peut-être qu’il a raison et que « je devrais me faire soigner », et puis « peut-être que si je change, il verra que je fais des efforts et que je tiens à lui et alors on passera de bons moments ensemble, on reconstruira ».


« Et puis de toutes façons, qu’est-ce que je ferais sans lui ? Au fond, ça serait peut-être pareil ailleurs ? »


« Mais des fois, je rêve que quelqu’un fasse attention à moi, m’embrasse, me demande comment je vais, me fasse des câlins, juste pour le plaisir. Alors que lui, je sais que quand il me touche, il veut autre chose, alors presque systématiquement, je passe à la casserole parce que si je le fais pas, peut-être qu’il partira.

D’ailleurs, il me le dit : « si tu veux pas coucher avec moi, c’est que tu m’aimes pas ! », ou « de toutes façons, t’as jamais envie, t’as un problème, je suis sûr que les autres elles couchent tout le temps avec leur mari ».

Alors on cède, parce qu’à nous les femmes, on a appris à faire plaisir aux hommes et qu’ils sont bien plus intéressés par le sexe que nous, et qu’ils ont des « besoins », même si moi je n’ai rien senti depuis des années, et que le sexe, ça fait longtemps que ça ne m’intéresse plus, et que même parfois ça me fait mal ».


Et la routine infernale et étouffante est là, et on encaisse encore, la charge mentale et la charge psychologique : « Il faudrait qu’on communique mais il ne veut pas, il n’y arrive pas, ça finit toujours en conflit », « et si je partais, ça détruirait les enfants », comme si je n’étais pas déjà détruite moi, mais ça on s’en fout…


On a déjà essayé d’expliquer qu’on ne pouvait pas tout faire à la maison, tout gérer, les enfants, le travail, les corvées. On lui a bien dit une fois, deux fois, cent fois, mais rien ne change parce qu’il dit qu’il ne sait pas comment ça marche la machine à laver, « y a trop de boutons », alors qu’il a un bac+5 d’ingénieur, mais on laisse tomber, on continue, on tient bon, on serre les dents, et on implose, mais ça reste dedans, caché par un sourire qui épelle « je n’en peux plus ».


On est tellement habituée que la résignation s’installe, accompagnée de la croyance que c’est normal dans un couple de se sentir humiliée, contrôlée, isolée, et on finit même par croire que l’on est entièrement responsable des comportements toxiques et violents de l’autre.

C’est qu’on n’a pas été capable de le sauver.


« Je croyais qu’il changerait avec le temps »


« Mais il n’a pas eu une vie facile aussi »

Mais soyons clair :

RIEN NE JUSTIFIE LA VIOLENCE. SOUS AUCUNE FORME.

ET AUCUN CAS, CE N’EST VOTRE FAUTE.

La violence est toujours de la responsabilité de la personne qui l’exerce, peu importe son parcours ou son histoire de vie.


Les insultes, les humiliations, les critiques sur votre façon d’être, de parler, de vous habiller, de vous occuper de vos enfants, CE N’EST PAS DE L’AMOUR.



Le chantage affectif, les menaces de suicide, le harcèlement, le contrôle de vos déplacements, de ce que vous faites avec qui, de votre téléphone, de votre emploi du temps, CE N’EST PAS DE L’AMOUR.


L’agressivité, les cris, les coups, les menaces, les rapports sexuels non-consentis, la pression exercée sur vous pour avoir des rapports ou faire des choses qui vous rebutent, vous font peur, vous dégoutent, vous mettent mal à l’aise, CE N’EST PAS DE L’AMOUR.


N’avoir aucune considération pour votre temps, vos aspirations, vos loisirs, vos rêves, et vous faire toujours passer en deuxième, ou sacrifier votre carrière pour la vie de famille, CE N’EST PAS DE L’AMOUR.


C’est du CONTROLE, exercé pour asseoir son pouvoir sur l’autre. Rien d’autre.



Mais quand on a intégré inconsciemment le rapport de domination comme « naturel », « normal », quand on a baigné dedans depuis l’enfance, quand on a vu ses parents, ses grands-parents entretenir ce modèle à divers degrés,


Quand on a parlé si longtemps de crimes « passionnels » pour évoquer les femmes assassinées par leur conjoint,



Quand on considère encore que c’est normal de « s’engueuler » dans un couple, avec ce que ça sous-entend souvent, une communication inexistante, des paroles pour blesser l’autre, des cris et des objets qui volent, des injures et des réflexions d’enfants de 10 ans,


Alors il n’est pas étonnant qu’on soit perdue,


Qu’on ne sache plus faire la part des choses et déterminer ce qui relève d’une relation saine et d’une relation toxique, malsaine et violente.

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Mais rappelons-nous, que chacune sur cette terre mérite l’Amour, le vrai,

Chacune mérite le respect, l’écoute et l’attention.

Ce ne sont pas des options, des frivolités, des rêves pour les autres,

Ce sont vos droits d’humain les plus stricts.



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