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La Parentification : jouer le rôle de parent pour son parent


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Dans la pratique de la psychogénéalogie et des constellations familiales, notre place dans la famille joue un rôle central.


Le non-respect de ce cette place peut engendrer des dysfonctionnements majeurs, un profond mal-être, ou encore de l’angoisse chez les personnes touchées. Elle peut nous donner la sensation de ne vivre que pour les autres, ou d’être lésé, ou encore l’impression de vivre la vie de quelqu’un d’autre.


Je vais donc vous présenter quelques cas de figure où notre positionnement peut être mis à mal.

Et aujourd’hui, nous commençons par le fameux : « Non mais ma mère, la plupart du temps, j’ai l’impression d’être sa mère ! »



Situation n°1 : Je joue le rôle de parent pour ma propre mère ou mon propre père.

C’est ce que l’on nomme la Parentification.


A la faveur d’une maladie (physique ou mentale), d’une dépression, d’une fragilité d’un parent, l’enfant, souvent très jeune, trop jeune, vient prendre la place du parent. Il le fait pour inconsciemment le soulager, l’ « aider », le soutenir. Il endosse alors bon gré mal gré de lourdes responsabilités, croyant pouvoir remplacer l’adulte qui n’a pas pu ou pas su prendre son rôle entièrement.


Prenant un pli difficile à lâcher, cette tendance se poursuivra généralement à l’âge adulte. Elle se matérialisera par exemple dans l’idée de vouloir toujours « aider » les autres sans penser à soi, à se sacrifier, à taire ses propres besoins, à se conformer au désir des autres, à être dans le contrôle permanent, à vouloir rester « fort », et surtout, à ne jamais pouvoir véritablement se libérer du giron du ou des parents pour vivre sa propre vie.


Pourquoi ? Car dans l’esprit s’est forgé l’idée que cette mère ou ce père est trop faible, qu’il a trop souffert pour avoir la force de porter ses propres responsabilités, et que nous devons donc les porter à leur place.


On le voit très souvent dans les constellations familiales lorsque la personne qui représente la fille ou le fils, se sent plus grand que ses propres parents, qu’il voit petits, « faibles », « inutiles », « tristes », jusqu’à parfois ressentir un sentiment de « pitié ».


Chez l’enfant, quand les rôles ont été inversés, cela peut créer beaucoup d’angoisses et de sentiment d’insécurité, et chez l’adulte, un sentiment de colère, de frustration, ou encore une dépendance à l’autre extrêmement forte (car si on ne me demande plus mon aide, qui suis-je…?).


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Alors si cela vous parle dans votre histoire, je vous propose de méditer et de vous demander peut-être :

  • Au fond, ce parent, est-il si « petit » que ça ?

  • Sa douleur ne lui a-t-il pas donné de la force ?

  • Va-t-il ou va-t-elle vraiment s’effondrer si je me tourne maintenant vers ma propre vie ?

  • Ne me sentirais-je pas soulager si je lui rendais aujourd’hui ce qui lui appartient ? »

Et si au fond, aider vraiment quelqu’un, ce n’était pas faire les choses à sa place mais au contraire lui donner la possibilité de trouver sa propre force ?

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